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Reproduction d'une épingle à cheveux
ayant appartenu à
Catherine de Médicis
Sur une idée du Domaine de Chaumont-sur-Loire
Le Domaine de Chaumont-sur-Loire, en tant que Centre d’Arts et de Nature, a collaboré avec Marguerite Sitthy, pour réaliser l'objet choisi pour le Concours. Il s'agit d'un objet en bois de buis, essence caractéristique des jardins de la Renaissance. Il est librement inspiré de l’épingle à cheveux de Catherine de Médicis, retrouvée par des archéologues lors de fouilles au Château de Fontainebleau en 2012.
Lien avec le thème Renaissance(S)
Pour fêter « 500 ans de Renaissance(s) en Centre-Val de Loire », le Domaine de Chaumont-sur-Loire rend hommage à Catherine de Médicis. en recréant une épingle à cheveux, aux armes de Catherine. Catherine de Médicis a été patronne et mécène des arts au cœur de la Renaissance française et propriétaire du Château de 1550 à 1560. Le bois utilisé, le buis, est typique des jardins de la Renaissance. Ce bois souffre actuellement de maladies. L’utilisation du buis pour faire renaître un objet du passé s’inscrit dans une renaissance de l’objet et une renaissance du matériau.
Recherches historiques et documentaires pour la réalisation de l'objet
L’épingle à cheveux au chiffre de Catherine de Médicis a été trouvée lors des fouilles archéologiques réalisées par le Service départemental d’archéologie de Seine-et-Marne, de mai à juin 2012, dans la cour des Offices du château de Fontainebleau (actuellement quartier Henri IV). Ces recherches ont été publiées par Sébastien Ronsseray, « La cour des Offices du château de Fontainebleau : genèse d’un espace et aperçu du quotidien », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, mis en ligne le 23 décembre 2017.
Bien que les photos de l’épingle à cheveux donnaient déjà quelques indices : la couleur du métal jaune sans oxydation indique qu’elle devait être en or et la présence de couleurs, le blanc et le vert dans les sillons des 2 « C » pouvaient laisser croire que la tête de l’épingle à cheveux était émaillée. En effet, le rapport de Sébastien Ronsseray, archéologue SDASM, confirme bien ces hypothèses.
Extraits [URL : http://journals.openedition.org/crcv/14131 ] :
« L’épingle en or mesure 84,2 millimètres de long, sa pointe a une largeur maximale de 3 millimètres pour une épaisseur de 1,3 millimètre et elle pèse un peu plus de 3 grammes. Elle est coiffée d’un chiffre composé de deux C entrelacés, rehaussés d’un émail vert pour l’un et blanc pour l’autre. Ce chiffre est utilisé par plusieurs personnages au xvie siècle et n’est donc pas, à lui seul, un facteur déterminant pour identifier le propriétaire de ce bijou. Par contre, associé aux couleurs vert et blanc, il en va tout autrement. Parmi les personnes utilisant les deux C comme chiffre, il vient naturellement à l’esprit la reine de France, Catherine de Médicis (1519-1589), dont le chiffre orne encore les murs de la salle de bal du château de Fontainebleau. Brantôme nous apprend dans ses mémoires que la reine a « aymé et porté toujours le vert, jusqu’à la mort du roy, son seigneur et mary ». Un fragment de comptes de la reine fait état d’un « panache de plumes fines colombin blanc et vert, garny de grandes plumes d’egrettes, pour servir » à un chapeau. Un autre, tiré des comptes de l’écurie de la reine, décrit les tenues portées par ses pages : ces derniers sont vêtus de blanc et de vert de la tête aux pieds. C’étaient donc des couleurs arborées couramment par Catherine de Médicis et son entourage. Ce furent également les couleurs utilisées officiellement par la reine lors de la réception des ambassadeurs de Pologne, venus proposer le trône de Pologne au futur Henri III. Associées aux deux C entrelacés, elles inclinent à faire de la reine la propriétaire de ce bijou féminin. »
Autre source, article de Chloé Da Fonseca, 22 juin 2012 [URL : https://www.lejournaldesarts.fr/des-objets-en-or-decouverts-lors-de-fouilles-au-chateau-de-fontainebleau-113526]
« La cour des Offices, ou quartier Henri IV du nom du roi qui l’a fait bâtir, fait l’objet de fouilles préventives depuis le mois de mai dans le cadre d’un projet de réhabilitation. Les fouilles y ont mis à jour trois objets précieux dont la découverte est exceptionnelle. Même « majeure », selon les archéologues : une épingle en or de 10 cm et surmontée de deux « C » entrelacés et émaillés de vert et de blanc. Il s’agit du chiffre et des couleurs de Catherine de Médicis avant son veuvage en 1559, c’est l’un des rares objets conservés encore aujourd’hui qui aient appartenus à la reine. »
Matériaux, savoir-faire et techniques
D’après les recherches documentaires, l’épingle à cheveux était donc en or d’où sa petite taille entre 8 et 10 cm. Comme il a été décidé que l’épingle à fabriquer serait en bois, il valait mieux prendre des dimensions un peu plus grandes, 125 mm de longueur par exemple, pour mettre plus en valeur la tête de l’épingle à cheveux. Nous avons quand même décider de faire trois prototypes pour vérifier que le choix du bois était le bon. Ainsi, les premiers essais ont été faits :
1) en bois de tulipier (essence disponible à l'atelier et ayant un lien particulier avec les parcs et châteaux, 2) en bois et métal, et 3) tout métal.
Que cela soit en bois ou métal, la réalisation des différentes parties de l’épingle à cheveux a fait appel à des techniques liées au façonnage à la main et à la sculpture. Et pour la conception de l’emballage, des connaissances en dessin vectoriel ont été utiles.
L'emballage
Nous avons choisi un modèle d’étui rectangulaire (135x40x8mm en position fermée) avec fermeture à rabats et cale intérieure, juste plié (sans colle ni adhésif). La face de présentation, celle opposée aux rabats, porterait les motifs et le logo du Domaine découpés au laser. Ainsi, au travers des motifs ajourés, la tête de l’épingle à cheveux serait visible. Le choix du papier se porterait sur un papier type 250g/m², recyclé ou certifié FSC/PESC, sur des tons brun kraft ou chocolat.
Le produit fini
Finalement, deux versions sont proposées à la vente au Domaine de Chaumont-sur-Loire dans la boutique du château:
- la version bois avec cerclage en laiton portant un motif tramé, rappelant les trames de tissus des robes de la Reine, longueur : 14 cm,
- et la version tête en bois et épingle en bronze, longueur : 12 cm.
Vous pouvez également retrouver ces deux modèles sur la boutique en ligne www.domaine-chaumont.fr (suivre rubrique: Boutiques|Boutique-en-ligne|Art-de-vivre).
La remise du Prix de l'Objet Touristique - Catégorie Reproduction - par le Président de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat
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