Sur une idée de la Maison de la Magie Robert-Houdin de Blois
Pour le Concours de l'Objet Touristique 2019, la Maison de la Magie Robert-Houdin de Blois a proposé un objet très particulier à faire fabriquer. Comme c'est aussi un musée de l'Horlogerie, l'objet en question est une montre à gousset ou montre de poche transparente pour laisser apparaître le mécanisme. Et la particularité de cette montre c'est qu'elle devait être personnalisée par la signature de Robert-Houdin. Marguerite Sitthy a été sélectionnée pour réaliser cet objet. Son idée était de restaurer et transformer des montres à gousset anciennes en montres squelettes et personnalisées par le marquage laser.
Lien avec le thème Renaissance(S)
C'est à la Renaissance que porter une montre sur soi à l'aide d'une chaîne commençait à se développer.
A la fin du Moyen-âge, la mesure du temps s’imposaient sur les monuments publics par les horloges de clochers. C’est en 1400 grâce à l’invention des dispositifs à ressorts, utilisé comme source d’énergie, à la place des poids propres aux horloges, que porter une montre sur soi a été rendu possible. Cette invention a donné naissance aux premières petites montres portables, portées en pendentif sur une chaîne autour du cou. L’idée de montre comme un équipement courant traverse toute l’histoire de l’horlogerie à la Renaissance et à l’époque classique. Dès le début des années 1500, les montres de poches sont produites de manière régulière.
Recherches historiques et documentaires pour la réalisation de l'objet
Pour donner du sens au travail de squelette et trouver les pièces à mettre en évidence des recherches ont été faites sur :
- l’apparition de la montre de poche et de ses composants,
- et sur le fonctionnement des montres mécaniques.
Les premières montres à ressort étaient plutôt rondes et volumineuses. Mais c’est l’introduction de la vis en 1550 qui a permis de réduire les dimensions vers des formes aplaties que l’on connait aujourd’hui. Ces premiers modèles ne comportaient pas de verre, la seule protection était un couvercle à rabat. Avec la fin des années 1600, les montres de poche étaient devenues une mode, avec Charles II d’Angleterre. Entre temps, une protection de verre a été ajoutée au cadran. Le seul inconvénient de ces montres était leur manque de précision. L’introduction du système appelé « échappement à ancre » a permis de réduire des écarts de précision. Cette énorme amélioration a permis l’introduction de l’aiguille des minutes qui n’existaient pas sur les premiers modèles.
Le terme "montre à gousset"
En s’aplatissant, la montre de poche donnera ensuite la montre à gousset. Elle a vu le jour pour la première fois sous cette appellation en 1882 avec la création de la marque Audemars Piguet. Le nom de gousset étant la petite poche du gilet, veste, veston ou de l’intérieur de la ceinture du pantalon destinée à loger une montre.
La montre mécanique à remontage manuelle
En ce qui concerne le fonctionnement de la montre mécanique, il était important de comprendre comment le mécanisme se mettait en marche. Pour le travail de squelette, il semblait pertinent de laisser entrevoir au moins trois pièces.
Le ressort de barillet : lorsque que l’on remonte une montre mécanique par l’intermédiaire de la couronne, on enroule le ressort autour de l’arbre de barillet jusqu’à son armage maximum. Le ressort tend en reprendre sa forme initiale et va donc tirer le tambour de barillet qui va transmettre la force motrice au rouage. La force motrice est transmise à l’échappement qui va distribuer petit à petit au balancier qui va osciller, ainsi la montre fonctionnera.
Ce sont donc ces trois pièces principales que nous allons voir en mouvement au travers de la platine ajourée lorsque la montre sera remontée.
Matériaux, savoir-faire et techniques
Prototype et simulation de la signature Robert Houdin
Les boitiers de montre de poche sont fabriqués à partir de métaux différents. Les montres sélectionnées sont en argent, laiton plaqué or ou bronze.
Le travail de personnalisation de la montre de poche repose sur l'introduction de la signature « Robert Houdin » avec le Diablotin. C'est ainsi qu'il a été décidé de ne pas mettre de cadran pour mettre plus en valeur la signature et le travail de squelette. Le diamètre de la platine devait donc être de 4 cm minimum pour que la gravure soit lisible. La platine, plaque où le squelette est découpé, est parfois en laiton argentée. Pour qu’elle s’accorde avec le boitier, on lui redonnera sa couleur jaune d’origine. Le boitier devait donc mesurer 4,5 cm de diamètre minimum.
Cette signature apposée par la technique du marquage laser apporte un côté moderne à ces montres anciennes.
Le travail de restauration du boitier et de la découpe de la platine se passe donc dans l'atelier bijouterie.
Et la restauration des mécanismes est confiée à un horloger.
Emballage et produit fini
Diamètre du boitier de la montre de poche : à partir de 4 cm
Couleur du boitier : vieux bronze ou laiton vieilli de préférence, ou argent
Mouvement : mécanique à remontage manuel
Accessoire en option : une chaîne en métal doré
Numéro de série gravé sur plaque de laiton ou argent à insérer sur le couvercle arrière de la montre : RH.01, RH.02... à RH.09 avec certificat d’authenticité
Ecrin en bois laqué rouge
Il existe 9 modèles à ce jour, chacune des montres est une pièce unique.
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